"L'otage" Face à face sur les toits d'Al-Jeit.

Al-Jeit. Une cité dont le seul nom fait rêver. La capitale où coule l'acier, où se fabrique le papier, où l'étude est maître mot. Jadis, la simple pensée de cette ville presque légendaire aurait illuminé le visage de Naorha. Mais c'était jadis, quand elle n'était qu'une gamine qui savait bien peu du concept de cité. Aujourd'hui, même la vue des grandes portes de diamants illuminées par le soleil ne pouvait la faire sourire. La seule chose qui comptait était de revoir Lamek, le revoir vivant, saint et sauf. Elle ne savait pas vraiment où commencer, mais trouverait. Le tout était de savoir chercher... Mais quand on était l'Ombre de la Forêt, comment trouver des indices en une cité ? Les pavés cachaient les traces de pas, la pierre ne portait aucune éraflure suceptible de l'aider, les animaux citadins étaient trop habitués à tout pour se sentir effrayé par une nouveauté. Mais même dans un bois de pierre, il y avait un vieil hibou...
Des gardes impériaux circulaient autour de la porte, ne bronchant pas en les voyant passer, bien que voir une femme en pantalon et un jeune Faël qui l'accompagnait éveillait la curiosité... Ils suivirent une voie qui longeait un palais aux tours brillantes jusqu'à ce que Naorha s'arrête. Un vieillard. Un vieillard était assis par terre, un peu plus loin. Un mendiant, apparemment. Il était boiteux, mais ses yeux brillaient d'intelligence, ses sens semblaient toujours aussi aiguisés malgré son age. Naorha le savait : des mendiants comme ça, il n'y en avait qu'un à Al-Jeit.
-Le vieux Fochouin ?
-La Naorha... J'aurais reconnu ton pas parmi milles. Et le jouvenceau qui se cache derrière toi, c'est un Faël ?
Elle hocha la tête. Elle ne risquait rien avec le vieux Fochouin, qui en réalité s'appelait Varoy Thalas et avait été un grand maître marchombre. Il aurait pu être au conseil, mais avait fini par disparaître dans la nature avant qu'on ne retrouve sa trace parmi la mendicité d'Al-Jeit. Mais Varoy ne faisait pas ceci par souci d'argent. Être dans la rue à écouter ce que disaient les passants, récoltant mille et une informations, voilà le destin que lui avait murmuré la voie. Il se plaisait en cela, mais n'hésitait pas à redevenir le grand marchombre qu'il avait été auparavant si l'occasion le demandait. Naorha l'avait souvent vu parcourir les toits de la ville, le soir... Mais être bien informé était le seul talent qui l'intéressait en cet instant.
-Fochouin, le Souffle a été enlevé.
Le mendiant hocha la tête d'un air préoccupé.
-Le Souffle... Oui, tu m'en a parlé... Et je crois que j'ai pu le voir une fois à la porte de Saphir...
-L'as-tu vu dernièrement ? Les traces de son ravisseur conduisaient à Al-Jeit...
-Oui, je l'ai vu cette nuit, avec une femme. Malgré l'obscurité, je vois mieux que la plupart des humains, ses traits beaux mais cruels ne m'ont pas échappés. Cette jeune personne agit à la manière des mercenaires.
-Un Mentaï ?
-Peut-être pire...
Le cœur de la jeune femme se serra à cette pensée, mais elle chassa la peur qui commençait à l'envahir. Non, elle ne fuirait pas. Le courage serait sa porte de salut. Elle affronterait cette femme quoi qu'elle soit.
-Par où sont-ils allés ?
-La vieille tour d'argent vers la résidence impériale, un peu plus à l'Est. Tu vois ?
-Oui, il sera plus rapide de passer par les toits... Merci Fochouin.
Le vieillard les regarda partir, indécis, avant de lever le bras.
-Naorha, attends ! Cette femme possède sans doute des pouvoirs supérieurs à la normale...
Naorha ne pu qu'acquiescer. Elle pensait notamment à cette volonté inébranlable qui avait secouée les Spires, indifférente à ses merveilles.
-Imagine qu'elle ai réussi à monter le Souffle contre vous ?
-Le chant ne marchera pas contre lui. De plus, Tiam est son meilleur ami.
-Et toi ? Qu'es-tu pour lui ?
La jeune femme ouvrit la bouche pour parler et se rendit compte alors, qu'effectivement, elle n'était rien pour Lamek. Ils se connaissaient à peine et jouaient volontiers plus au chat et au chien qu'à de véritables amis. Pourtant... Le visage de Lamek quand il la regardait, ses yeux qui la fixaient comme pour se noyer en elle... Comment avait-elle pu ne pas s'en rendre compte ? Comment avait-elle pu écarter cette possibilité aux rares moments où elle avait eu des doutes ? Peut-être parce qu'elle avait peur de se lier à quelqu'un... Peut-être parce que son souvenir... Non, il fallait qu'elle ouvre les yeux, il n'était plus que chimère auquel elle se raccrochait. Il était loin, sans doute l'avait-il oublié... Lamek, lui, était une réalité bien plus proche et il avait besoin d'elle... Dans tout les cas, elle avait une certitude.
-Lamek ne me fera pas de mal, je le sens...
A ces mots, elle quitta le vieillard pour affronter cette femme à la sinistre beauté qui se cachait dans une tour d'argent...

[Je pense que Schuhida peut parler à Lamek le temps que nous arrivions Tiam et moi, on vous laisse le temps =) ]

Lamek commença à se réveiler, la salle était floue, et il avait encore de la migraine.
Où était-il ? Il était parti chercher leur poursuivant puis c'était le néant, il avait oublié.
Peu à peu la vue lui revenait, la salle en question était circulaire, les murs grisâtres, il connaissait ce lieu.

- La tour ...

Il avait murmuré ces mots, perlexe, que faisait-il ici, et où était la marchombre ?
Son coeur se déchira à l'idée d'être loin d'elle, ils ne devaient pas le chercher, il était l'appât, et eux la proie. Soudain le Soufle fût surprit, ses souvenirs ses deux dernières heures avaient disparus, mais il savait comment se transformer, comme si cette information était indélibile.

- Âme de nuit, Corps de Ténèbre

Le tigre de dressa à la place de l'otage, il voulait communiquer avec elle, mais comment, étant sous cette forme il lui semblait être tout près d'elle, mas pourquoi ?
Cette forme était d'une autre dimension, qui arpentrait une telle dimension...
Son esprit se figea, il savait, c'était une dessinatrice, il l'avait vu faire le feu et avait senti une force proche de celle du tigre agir, maintenant il savait, mais il nétait pas sûr qu'elle reçoive le message, et c'était risqué, son agresseut pouvait très birn partager ce don.
Flèche de l'Ombreuse, c'est moi Lamek, j'espère que tu m'entends, ne prend pas de risque pour moi, sauve toi, je ne veux pas qu'il t'arrive malheur, je l'ai commprit quand tu m'as vu m'entraîner, prend soin de toi et de ce Faël de malheur. Je ... je t'...
Non rien, ne retien qu'une chose, cet agresseur n'est pas ordinaire.

Il avait prononcé ces mots dans un lieu, un territoire qu'il n'avait jamais exploré, il ne savait même pas si cela avait fonctionné. Désormais, il ne savait qu'une chose, il l'aimait.

Naorha avait emprunté l'Allée des mille Cataclysmes, coursée de près par Tiam. Le Faël avait du mal à suivre le rythme de la marchombre qui semblait voler dans sa course. Oui, voler. Elle n'était plus femme, elle était oiseau. Un oiseau qui s'élançait pour secourir le Souffle. Des murmures s'élevaient en les voyant passer ainsi. La jeune femme n'y fit pas attention, prenant appui sur une charrette alors qu'un cri résonnait quand l'oiseau prit son envol. Naorha bondit comme aucun être humain n'était capable de bondir. Elle bondit à la manière d'une lionne, d'un faucon qui voulait toucher les cieux, un être ailé d'air et de lumière dans la lueur du soleil. Elle attrapa alors le toit et se balança adroitement pour monter sur la terrasse. Elle trouva vite une échelle qu'elle mit en place pour Tiam. Le Faël n'aurait qu'à suivre. Elle observa les alentours et trouva vite ce qu'elle cherchait : une tourelle un peu plus au Nord. Pour l'atteindre, il suffisait de sauter au-dessus de la rue. Elle prit son élan et s'élança à nouveau. Les habitants ne virent que son ombre planer au-dessus d'eux avant qu'elle ne plante ses serres métalliques dans la pierre de la tourelle afin de se hisser à la fenêtre. Véritable prolongement de son corps, la greffe se rétracta comme elle était venue. Un peu de poussière était tombé, mais rien de bien grave. Elle détacha une corde de sa hanche, la noua à une poutre, attacha l'autre extrémité à une flèche puis visa afin de la planter sur une des poutres de la maison qu'elle venait de quitter. La corde supporterait le poids de Tiam. Elle se détourna pour continuer sa progression, mais à peine avait-elle fait un pas qu'elle se sentit ouvrir la porte des Spires. Lamek... Il était là, elle le sentait... Elle aurait presque pu le toucher...

Flèche de l'Ombreuse, c'est moi Lamek, j'espère que tu m'entends, ne prend pas de risque pour moi, sauve toi, je ne veux pas qu'il t'arrive malheur, je l'ai comprit quand tu m'as vu m'entraîner, prend soin de toi et de ce Faël de malheur. Je ... Je t'...
Non rien, ne retiens qu'une chose, cet agresseur n'est pas ordinaire.

La voix du marchombre s'éteignit dans un murmure et elle revint enfin dans la tour. Le temps d'un souffle, elle avait entendu Lamek lui dire de s'enfuir... Elle gravit quatre à quatre les marches qui menaient au sommet de la tourelle. Dans sa course, elle rouvrit les portes des Spires pour s'aventurer sur ses chemins tortueux. Elle avait l'impression qu'il lui suffisait d'une pensée pour pouvoir embraser le monde. Aucun chemin ne lui était interdit, aussi, ce fut avec une facilité quasi-déconcertante qu'elle envoya ces mots à Lamek :

Espèce de T'sliche, tu me déçois de croire que la Flèche de l'Ombreuse est du genre à s'enfuir. Je ne t'abandonnerai pas à ton sort, attends moi. Agresseur ordinaire ou pas, il apprendra à me craindre. Ne prends pas de risques inutiles et garde tes bras, tu en auras besoin pour m'empêcher de t'achever moi même pour ton inconscience quand on se retrouvera. Tiam va bien, même si il peine un peu à me suivre.

Elle ponctua sa dernière phrase d'un télépathique sourire espiègle, puis envoya une vague d'émotions à Lamek. Elle avait fait cela instinctivement, ce dessin d'émotions diverses : espoir, réconfort et surtout, un amour profond qui n'aspirait qu'à aider Lamek. A mesure qu'elle s'introduisait dans l'Imagination, Naorha se perfectionnait dans la maitrise du don que lui avait transmis sa mère. Étant fille d'une femme qui avait failli devenir Sentinelle, une telle habilité était naturelle. Elle quitta l'Imagination au moment où elle abandonner le sommet de la tour pour attraper pour attraper le rebord d'un des toits de la ville. Quelqu'un en bas remarqua alors sa silhouette menue et la montra à ses compatriotes alors qu'une fillette murmurait :
-On dirait un faucon de lumière...
L'Ombre des Forêts, la Flèche de l'Ombreuse, s'était trouvé le surnom de «Faucon de lumière» à Al-Jeit. Elle était devenue un rapace qui n'aspirait plus à une vie solitaire passée à avancer dans les ténèbres, mais une vie solaire. Celle d'un oiseau. Elle continua son vol, décidée à braver les dangers et sauver Lamek.

Espèce de T'sliche, tu me déçois de croire que la Flèche de l'Ombreuse est du genre à s'enfuir. Je ne t'abandonnerai pas à ton sort, attends moi. Agresseur ordinaire ou pas, il apprendra à me craindre. Ne prends pas de risques inutiles et garde tes bras, tu en auras besoin pour m'empêcher de t'achever moi même pour ton inconscience quand on se retrouvera. Tiam va bien, même si il peine un peu à me suivre.

Entendre sa voix lui avait redonné du courage, elle n'arrêtait pas de l'étonner, un flot de sentiments avaient suivis le message, sensations qu'il avait délecté, savourant chaque seconde.
Le tigre regarda autour de lui, la pièce était assez sombre, il ne savait pas où il était précisement, mais voulait donner chaque information à son aimée.
Soudain il sourit, elle n'admetait pas pour autant ses sentiments pour lui, plusieurs secondes se passèrent durant lesquelles le marchombre se remémora leurs moments passés ensemble.
Soudain ses forces recommencèrent à le quitter, il ne possédait que peu d'énergie pour le momen, et la message lui en avait beaucoup demandé. Son agresseur n'avait pas fait les choses à moitié, ce n'était pas n'importe qui.
Soudain il sombra dans l'obscurité, quittant inconsciement son état de métamorphose.

Le Faël peinait à suivre la marchombre, à chaque pas elle sembait s'envoler dans ses mouvements de grâce. Puis il s'arrêta un peu, reprenant son soufle.

- Toi toujours pas compri pourquoi Soufle parti voir Mantaï ?

La marchombre ne répondait, ou elle ne savait pas ou elle ne voulait pas l'admettre, mais il devait lui dire, il se l'avait juré, à Lamek et à lui.

- Lui avoir fait ça pour protéger toi, lui ...

La marchombre s'était retournée, le regardant droit dan les yeux, il y sentit la crainte de perdre un être chère, mais aussi le désir qu'il change de sujet ou qu'il se taise, le jeune homme déglutit, il de demandait comment Lamek pouvait bien tenir face à ce regard.
Il sauta, courant à sa hauteur.

- Toi savoir que l'Oeil du Tigre s'en sortira, lui avoir connu pire, et lui pas partir avant bisou de toi, ça toi peut en être certaine

Il avait rajouté ces mots en riant pour détendre l'atmosphère, ce qui apparement avait marché, la marchombre montra un fin et doux sourire, le tout accompagné d'un regard rêveur. Mais la crainte lui écrasait le coeur, perdre son frère, il n'y avait jamais songé. L'Oeil du Tigre vivra, cet homme au cheveux courts, à la grande musculature, aux bras noueux, cet homme au regard sauvage et tendre.
Soudain le Faël bascula, il venait de sentir quelque chose, ce n'était pas amical, ce sentiment il le connaissait, mais il croyait que lui et Lamek avaient tués un des derniers, un marchombre qui s'était tourné vers le mal, une machine tuer, un Mentaï.
Le Soufle aurait été enlevé pour enger la mort d'un membre de cette guilde, possible.
Soudain il se rappela de la Flèche, puis il se tourna vers la marchombre.

- Moi aller chercher frontalière, mercenaire vouloir elle, moi revenir vite.
Mais avant moi vouloir savoir, Lamek être quoi pour toi ?

Le Faël regarda la marchombre droit dans les yeux, il pensait connaitre la réponse, il l'avait lu en elle, il voulait s'en assurer, il voulait qu'elle puisse l'accepter.

Naorha s'arrêta pour croiser le regard du Faël. Son regard qui évoquait des choses dont elle se rappelait que trop bien... L'ombre douce des forêts, le vent qui secouait les feuillages... Mais tout ceci, non pas dans le silence, mais dans les rires, les chants... Le silence... C'est en cela qu'elle s'était murée après avoir perdu ses parents. Eux qui vivaient dans un bruit permanant pour la rassurer... Elle les avait perdu, avait finit par perdre Eirik, et à présent...
Elle se mordit la lèvre puis se détourna du Faël.
-Va chercher cette frontalière...
A ces mots, elle sauta à nouveau pour attraper le rebord d'une fenêtre et se hisser à l'intérieur. Elle voyait le Faël quitter les toits pour chercher la frontalière en question.
-Faël de malheur, soupira t-elle alors qu'elle soulevait une trappe pour aller au grenier.
Au milieu de la poussière et des toiles d'araignées, elle repéra une fenêtre qu'elle utilisa pour aller sur un autre toit. La Tour d'Argent était à une vingtaine de mètre plus loin. Elle voulu parcourir les mètres restants mais s'arrêta au bout d'un moment. Devant elle, le vide s'étendait sur une telle distance qu'il lui était impossible d'y aller d'une traite. Elle releva la tête pour voir Lamek étendu, inconcsient, à travers la fenêtre. Son coeur hurla un appel au secours, et sans réfléchir plus, elle bondit, ses mains devenues serres d'acier prêtes à attraper le rebord. Mais la distance était trop grande. Elle allait tomber, mourir, elle allait mourir, Lamek... Elle ne tomba pas. Ses pieds furent retenues avant. Une surface invisible se mouvait sous ses pieds. Une surface fragile qui la retenait néanmoins. La brume... Elle fit un pas, alors que la surface cédait, mais eu le temps de sauter à nouveau pour enfoncer ses serres sur le rebord. La pierre trembla, se fendillant, alors que des blocs tombaient dans la rue. Sans y prêter attention, elle se hissa souplement à l'intérieur, sa Greffe se rétractant. Elle se précipita alors vers Lamek pour le réveiller.
-Idiot ! L'insulta t-elle. Ne nous refais jamais ça, tu...
Les mots ne parvenaient pas à franchir ses lèvres. Ils coinçaient dans sa gorge, lui bloquant le souffle. Elle reprit sa respiration et releva tant bien que mal Lamek qui avait encore un peu de mal à tenir sur ses jambes, mais elle ne doutait pas qu'il récupérerait vite. Elle ne savait guère comment réagir dans le tourbillonement d'émotions qui l'envahissait. Elle avait déjà vécu cette scène de sauvetage où elle avait chevauché la brume une poignée de secondes et après cela, Eirik et elle s'étaient séparés pour ne plus jamais se revoir... Les circonstances étaient ici bien différentes et elle connaissait Lamek bien moins que le Thül mais pourtant, le même sentiment la prenait... Et l'impression que ne rien faire était une erreur...
Elle posa sa main sur la joue de Lamek, avec l'autre, lui prit l'épaule, puis l'approcha. Son visage était à la fois d'ombre et de lumière, un mélange de grandiose, de mystère, de solitude et de multitude... Comme la forêt, sa maison... Son regard était sauvage mais la douceur qu'il reflétait la fit sourire. Elle passa le doigt sur sa joue avant de poser les lèvre sur les siennes. Un instant, un bref instant. Le temps d'un souffle. Elle s'écarta presque immédiatement, le lachant pour s'approcher d'une autre fenêtre. Elle cherchait du regard Tiam et la frontalière ou une silhouette au beau visage de glace. Elle s'avouait préférer la deuxième proposition, livrer ainsi une personne à cette femme ne lui disait rien... Mais avant, bien des questions demanderont des réponses. Quitte à utiliser les armes secrètes de la marchombre.

Lamek avait été reposé à terre, reprenant peu à peu ses esprits, il ouvrît les yeux et vît une silouhette fine, emplie de grâce, elle dégageait un parfum qu'il ne pouvait ignorer.
Elle était venue le sauver, puis elle l'avait soulevé et reposé à terre.
Le marchombre se leva doucement, péniblement, il fît un bref inventaire de ses accessoires, il ne lui manquait rien, c'était déconcertant, normlement un mercenaire prend toutes les armes de sa victime...

L'Oeil du Tigre éloigna ces pensées de son esprit, il s'approcha de la jeune femme, titubant par la fatigue qui commençait à disparaître peu à peu, puis il s'arrêta, il pouvait preque la toucher, cette jeune femme qu'il voulait enlacer dans ses bras musclés, pouvoir l'embrasser comme elle l'avait fait, doux comme le printemp, chaud comme le souflede l'été, ce contact n'avait duré qu'une seconde, la plus courte de son existence, c'était ce sentiment qui l'avait réveillé, une envie de crier de bonheur.
Elle n'avait pas encore ressenti son réveil, trop plongée dans ses pensées si profondes au fond de son être. Les cheveux au vent, la silouhette gracieuse, il n'avait pas encore revu son visage.
Puis elle se retourna, montrant un air surpris, son visage était comme dans ses souvenirs, doux, sauvage, cachant les émotions.

- Pourquoi fallait-il que tu viennes tête le linotte ?

Dans ces mots, il n'avait pas pût cacher la crainte qu'il avait de ne pas la revoir, puis il se laissa aller, il la prit dans ses bras, chose dont il se croyait incapable, curieusement elle se laissait enlacer, mais ses bras ne le serrait, mais il s'en fichait, elle pourrait le frapper tant qu'elle voudrait, il ne la laisserait plus s'éloigner de lui.

La jeune femme ne le repoussa pas, elle là, enlacée dans ses bras, Lamek ne sentait bien prêt d'elle, mais il n'avait jamais voulu lui avouer, et puis il connaissait une partie de son histoire, l'histoire de la fameuse Flèche de l'Ombreuse.
Le jeune homme ferma les yeux un court instant, il voulait savourer ce moment, qui serait peut être le meilleur et unique dans sa vie, moment il se sentait enfin en paix.
Curieusement, des souvenirs refirent surface, il se voyait face à son maître, il lui disait qu'il voulait retrouver son père, fonder une famille. Son père, cet homme était définitivement sorti de sa vie, il avait disparu, fonder une famille, il le pouvait encore.
Le marchombre secoua la tête, qu'est-ce qu'il lui prenait, croire qu'il passerait sa vie avec elle, pas question, son esprit le lui criait. Mais son coeur en disait tout autrement.

- Pourquoi moi, alors que tu as l'air de me détester ?

Il se mumura ces mots, cherchant la réponse, mais il avait bien des questions, et la plupart ne trouvaient pas leurs réponses, ce qui le destabilisait au plus haut point à certains moment.
L'Oeil du Tigre se détacha de la Flèche de l'Ombreuse, puis il se tourna, regardant autour de lui, la Tour d'Argent... Et son ravisseur n'allait pas tarder, il le sentait, se présentait à eux deux options, fuir des couards, ou la rencontrer comme des marchombres qu'ils étaient...

Tiam ne courrait pas, il volait, ses pieds touchaient à peine le sol, il cherchait cette femme, responsable de l'enlèvement de son ami, car c'était elle que la mercenaire cherchait.
Le jeune Faël arriva devant un grand bâtiment gardé, cette femme était frontalière, elle n'était pas venue dans cette ville pour sacager une autre auberge, elle devait voir quelqu'un de'important...
Le Chevreuil chercha autour du bâtiment pendant plus d'une heure, mais aucune trace de la jeune femme, où était-elle, il savait qu'elle était ici, il le sentait, son instinct le lui criait.
Lassé de chercher il alla voir un garde d'une quarantaine d'année et lui fît une description de la femme qu'il cherchait, l'homme fût suprit.
- Comment as-tu connu cette femme ?
- Moi l'avoir rencontrée, mais ça pas tes affaires

Le soldat comprît que le Faël n'était pas là pour plaisanter, il ne la cherchait pas pour rien, mais elle n'était pas disponible pour le moment.
- Bon écoute bonhomme, cette femme ne peut pas te voir pour le moment, alors calme toi, soufle un coup et attend

Tiam n'en pouvait plus, il en avait des bonnes, il voulait qu'il se calme alors qu'une femme tentait de les capturer, le Faël ignora l'homme et rentra, il devait la trouver à tout prix, et rapidement, sinon Naohra lui arrachera les yeux quand elle le verra.
- Bon, moi fouiller intérieur

Il avait marmoné ces mots tout en commençant à chercher, soudain une main se posa sur son épaule, le Faël déglutit.
- Tu n'auras pas à chercher...

il se retourna et tomba face à la frontalière, jamais il n'avait été si soulagé de retrouver quelqu'un, il commença à lui expliquer la situation.

Lamek ferma les yeux, cherchant quoi faire, il devait se souvenir comment cette femme agissait, quelle était son parfum, sa signature.
Le marchombre avait le visage calme, quand il se concentrait, réfléchissait, il laissait alors apparaître un visage doux, mais aussi sauvage, ses yeux semblaient pouvoir tout transpercer, cherchant et trouvant les moindres secrets qui l'entouraient. C'était ça sa Voie, il le sentait, parcourir le monde, errer parmi les territoires, récoltant informations et souvenirs, odeur et amitié, parfum et amour.
Mais dans ce cas là, il avait beau chercher, il ne trouvait pas ce qu'il voulait, cette information avait été effacée de sa mémoire par ce mercenaire, ou pire encore.
Ne pas avoir ce qu'il voulait, il ne le supportait pas, il avait déja vécu cette sensation, sur le Rentaï, la greffe lui aurait été refusée, et il ne savait pas pourquoi, mais il ne s'était pas pour autant noyé dans la colère, un marchombre n'a pas besoin de greffe pour en être un, il le savait, mais ce refus l'avait blessé. Et ne pas retrouver des informations sur son ravisseur le mettait dans le même état, cette situation faisait ressortir ce sentiment qu'il croyait enfoui pour toujours, et pourtant il refaisait surface depuis qu'il avait vu Naohra utilisé la sienne, ce passé à qui il n'en avait jamais parlé, ce passé qui le rongeait toujours, petit à petit.
L'Oeil du Tigre serra le poing, faisant craqueler ses articulations, cherchant à se calmer, cherchant à se persuader que la métamorphose lui avait été donnée pour greffe.
Une larme commença à naître au coin de son oeil, goutte de entiments qu'il gomma de son poing toujours fermé, tout sentiment n'allait pas arranger les choses, pour le moment du moins.

La marchombre s'était tournée, le regardant, perplexe, se demandant peut être pourquoi il était dans cet état, ou peut d'autres questions allaient et venaient dans son esprit, ce qui était normal vu la situation, tous avaient des questions, tous cherchaient des réponses.
Le Soufle rouvrit ses yeux perçants, il allait faire sans ces informations, le tout était de s'en tirer en un seul morceau, ou du moins vivant...

Bon bas, suite à mon absence je ne ferais pas parler Lamek, désolée --'. Je m'enfuis comme une voleuse

Une petite heure venait de se passer, et le ravisseur n'était pas revenu, pourquoi...
Avait-il senti la présence de Naohra ? Possible...
Mais le Soufle s'en fichait, il en avait assez d'attendre, il se tourna et observa la marchombre,son regard semblait s'évanouir dans ses pensées, voulait-elle attendre encore un peu ? Des questions continuaient à aller et venir dans son esprit, il regarda les mains de sa compagne, d'un air désespéré, puis il observa les siennes, les tournants sous son regard.
Tu as la greffe oui ou non ?

Cette questions ne cessait de la hanter depuis sa transformation, et il espérait pouvoir en trouver la réponse, comment savoir...
Il se retourna vers la marchombre.
- Je vais me rendre au Pays Faël pour y trouver des réponses à mes questions, si tu veux me trouver je serais là bas.

Il s'approcha de la jeune femme, déchiré à l'idée de se séparer d'elle, puis il fît une chose qu'il n'aurait cru pouvoir faire de sa propre initiative.
Il déposa un court et tendre baiser sur les lèvres de la jeune femme, elle n'avait pas réagit, mais de petites larmes semblaient naître aux coins de ses yeux, la tristesse...
Senssation qui commençait à l'envahir, il s'approcha de la fenêtre par laquelle elle était entrée la regardant toujours intensément, comme quand il l'avait vue pour la première fois.
- Prends soins de Tiam, chuchota t-il

Sur ces mots il monta sur le rebors du montant et plongea dans lé décor de la ville, il poussa un hurlement de joie, il venait de trouver sa Voie, celle de l'amour...
Il gravit les toits en direction d'une écurie, regardant de temps en temps dérrière son dos, il allait la revoir, il le fallait, il le voulait.

Tiam sautait de toits en toits, bredouille...
La Frontalière n'avait pas voulu l'accompagner, elle les rejoindrait peut être plus tard par il ne savait quel moyen.
Sa cadence était souple, son corps était aussi agile que le chevreuil, ce qui lui valait son piètre surnom, surnom que les siens lui avaient donnés.
La tour se dressa peu à peu devant, il avait eu du mal à retrouver la trace de la marchombre, les pierres ne laissaient pas de trace, aussi il observait les toits, le peu de poussière qui s'y trouvait. une fenêtre apparu sur le flan du batîment, Naorha y apparaissait, mais il lui était impossible de la rejoindre, une trop longue distance séparait les deux murs.
Le Faël se gratta la tête, les marchombres étaient bien mystérieux, comment un homme pouvait donc franchir cette distance...

Tiam mit cette pensée de côté, il regarda l'intérieur, la pièce où elle se trouvait était déserte, personne à par elle, pù était le Soufle, où était son ami ?
La Flèche de l'Ombreuse se retourna, apparemment elle avait sentie sa présence, elle l'observa un long moment sans dire quoi que ce soit.
Où était son ami ? Pourquoi cette triste mine sur le visage de la jeune femme ?

Ces questions résonnaient dans sa tête, le Faël s'approcha du bord de son toit, la marchombre comprit qu'il ne pourrait pas sauter cette distance, elle s'approcha de la fenêtre à son tour. Quand elle fût à portée de voie, Tiam ne put se retenir.
- Où être Soufle ?

Naorha se sentait perdue. Bien des choses étaient arrivées en quelques instants. Le baiser qu'elle avait échangé avec Lamek lui revenait en mémoire, l'accablait presque autant que sa capacité. Elle ne pouvait chevaucher la brume, surement, mais réussissait à marcher sur elle.
Marchombre...
Elle aussi marchait sur les ombres, sans doute comme les tout premiers membres de la guilde. Elle en était capable, mais encore fallait-il qu'elle apprenne à utiliser ce don. Y arriverait-elle ? Sans doute...
A nouveau, son esprit se tourna vers Lamek une fois cette première réflexion évanouie. Le baiser qu'ils avaient échangés formait comme une empreinte sur ses lèvres, mais également sur son cœur. Et en même temps, elle pensait à un autre homme, un homme qu'elle avait perdu, il y a si longtemps. Malgré ses efforts, malgré ses pensées, malgré tout, elle n'arrivait pas à l'oublier. Elle aimait Eirik, mais elle aimait également Lamek. Ses sentiments se faisaient si... Si contraires en cet instant... Elle avait peur de s'engager avec un autre que son ancien ami, en fait, elle avait peur de s'engager tout court. Elle resta ainsi, dans ses réflexions, jusqu'à ce que Lamek trouble ses pensées par une phrase. Il partait pour les forêts Faëls. Il partait, il la fuyait.
-Lamek... Appela t-elle doucement, une sorte de crainte dans la voix.
Le marchombre se pencha alors vers elle pour poser ses lèvres sur les siennes. Comme si c'était leur dernier baiser. Elle sentait la tristesse l'envahir comme lors de sa séparation avec Eirik. Puis le contact s'arrêta, Lamek s'écarta, à regret. Il s'approcha de la fenêtre et elle osa lui adresser un sourire, un sourire triste mais où elle y mettait son affection.
-Prends soins de Tiam, chuchota t-il.
Elle ne réussie même pas à répondre, elle ne fit que le regarder sauter pour disparaître. Elle entendit dans le lointain un hurlement qui faisait exploser de multiples sentiments : la joie, l'amour... Elle se laissa bercer par ce cri du cœur et la douceur du vent, posant ses mains sur le rebord de la fenêtre. Et puis les mots lui vinrent aux lèvres, douce poésie que même celle des marchombres ne pouvait égaler. L'écrit ne suffisait plus, elle voulait l'entendre...
-Lamek...
-Où être Souffle ?
Elle leva la tête et le regard pour voir Tiam en face. Il semblait intrigué par le fait que Naorha avait réussi à franchir la distance qui séparait le toit de la fenêtre, mais dans son regard, se lisait l'inquiétude.
-Tout va bien, le rassura t-elle en reprenant une voix où ne se trahissait pas sa tristesse. Lamek a du partir pour le pays Faël, m'a t-il dit... Il te confit à moi... Jeune Chevreuil.
Elle avait dit cela avec un sourire doux, une pensée lui traversant l'esprit. Elle prit appui sur le rebord de la fenêtre puis s'élança à nouveau, plongeant dans le tourbillon de ses sentiments pour l'appeler. A nouveau, elle répondit. La brume l'accueillit, surface mouvante sur lequel ses pieds glissaient. Néanmoins, surface fragile, qui ne resta qu'un bref instant, un instant suffisant pour qu'elle bondisse à nouveau et atterrisse sur le toit devant Tiam.
-Nous devons partir... Et en chemin, j'aimerais te parler un peu... Pour prendre peut-être une grande décision.
C'est sur ces mots qu'elle s'en alla pour rejoindre d'autres toits, d'autres cieux, et les portes de la ville. Elle devait parler à Tiam... Pour qu'il fasse un choix.

- Nous devons partir... Et en chemin, j'aimerais te parler un peu... Pour prendre peut-être une grande décision.

Ces paroles ne choquèrent pas le Faël, au contraire, il aurait étonné à ce qu'elle ne fasse pasle point. A peine avaient-ils retrouvés Lamek qu'il était parti, Tiam savait où et aussi pourquoi, mais apparemment il n'en avait pas parlé à la marchombre.
- Tu sais, toi pas t'inquièter, Soufle parti dans village à moi, mais moi devoir te confier quelque chose que lui pas vouloir faire savoir à tous

Le Faël se racla la gorge, parler de la vie de Lamek, il n'avait jamais aimé le faire...
les portes de la ville apparurent devant eux, le Faël qu'il lui fallait faire un choix, suivre la marchombre ou rejoindre Lamek tout en sachant que même en étant un excellent pisteur il était presque impossible pour un inconnu de trouver son village.
Le Faël s'arrêta face aux portes, il ferma les yeux un court instant, réfléchissant à ses décisions, choix assez dure. Il se tourna vers Naorha, la regardant dans les yeux. Il y lisait la tristesse mais aussi la confusion.
- Soufle avoir ce surnom pour style de combat mais aussi car lui aussi libre que l'air, lui jamais rester même endroit longtemps.

Il avala sa salive, craignant les représaille de son ami pour ce qu'il allait dévoilé.
- Père Lamek être maître marchombre, Kamel, lui avoir laissé Soufle seul, donc lui plus vouloir s'accrocher, ça marcher jusqu'à ce que toi arriver. Moi savoir toi aimer autre homme qui a disparu. Mais maintenant toi avoir deux choix, poursuivre peut être fantôme ou rattraper Lamek.

Tiam s'assit sur le toit en tailleur sur le toit poussière, observant le ciel, il sentait le coeur de la jeune femme s'accélérer, comme si il venait de rouvrire une blessure, mais il ne broncha pas, Lamek allait la retrouver, il le savait, mais cela irait mieux si c'était Naorha qui le cherchait, elle pouvait tout aussi bien le perdre que le retrouver.
- Lamek aimer toi plus que sa vie, lui l'avoir montrer avec mercenaire, ton choix, toi devoir le faire pas demain, pas dans cinq minutes, maintenant.

Il avait prononcer ces mots d'une voix rude, montrant à la marchombre qu'elle davair choisir pour se préserver mais aussi préserver les autres

Naorha jeta à peine un regard au Faël, songeant simplement que lui tordre le coup et lui briser la nuque serait simple, mais Lamek lui en voudrait, aucun doute là-dessus. Par contre, elle pouvait facilement lui faire avaler sa langue à cet impertinent qui osait tenter de pénétrer les profondes pensées de la Flèche de l'Ombreuse. Elle eu un soupir, puis se tourna vers lui, sortant d'un geste aussi fluide que rapide une dague afin de la placer sous la gorge du jeune Tiam. Il n'avait pas vu la jeune femme venir, mais à ne pas douter qu'elle n'aurait aucun scrupule à le tuer si vraiment le Faël avait un comportement déplaisant à ses yeux. Elle passa la langue sur ses lèvres rouges, pulpeuses, puis lui souffla :
-Écoute moi bien, Faël de malheur... Je vais te donner un conseil que tu aurais intérêt à suivre : n'essaye pas de pénétrer les pensées de la Flèche de l'Ombreuse, ou de lui dicter sa conduite. Je suis libre. Libre de faire comme je l'entends, même si ça ne te plais pas. Ce n'est pas un homme, et encore moins un Faël qui va se croire assez supérieur à moi pour me dominer.
Elle retira sa lame de sous la gorge du Faël pour la remettre à sa ceinture, laissant Tiam derrière elle pour observer l'horizon.
-Tu viens avec moi, dit-elle au bout d'un moment. Et nous ne rejoindrons pas Lamek... Ou tu le rejoindras seule. Ce n'est pas à moi de courir le monde à la recherche d'un homme, même si c'est que je comptais faire il y a peu. C'est comme ça que j'ai le plus de chance d'être déçu... Je viens de le comprendre. Pas question de revivre le même calvaire qu'avec Eirik ! Si il me veut, il me rejoindra. La Voie m'indique d'aller aux montagnes de l'Est. C'est là que j'irais. Fais comme tu veux. Je commence presque à regretter d'avoir voulu te proposer de devenir mon apprenti.
Elle le foudroya du regard puis siffla du bout des lèvres pour appeler Ulia qui arriva au galop. Elle la monta avant de la faire virer pour se mettre en face des portes.
-C'est à toi de faire un choix, Faël. Veux-tu être mon apprenti, oui ou non ? Veux-tu m'accompagner ou rejoindre Lamek ?

Le Faël n'arrivait pas à y croire, Marchombre...
Ces yeux se tournèrent vers les toits et la cime de certains arbres des alentours, devenir marchombre signifiait être libre, mais cela il l'était déja, hors cette guilde l'attirait au plus haut point, il éprouvait du respect pour ses membres, et il pourrait en devenir un...

Mais pour cela, un sacrifice s'imposait, ne pas rejoindre Lamek...
Peut être qu'il ne le reverrait même jamais...
Ces yeux s'emplirent de tristesse, il devait faire un choix, suivre Naorha ou rejoindre le Souffle, cette décison allait changer sa vie.
Des paroles surgirent de sa mémoire.
Lorsqu'un apprenti accepte de devenir marchombre, il donne tois ans de sa vie à son maître, années durant lesquelles le maître décidera des faits et gestes de l'initié.
J'ai dût laisser ma mère derrière moi pour en devenir un, j'ai aussi laisser les rares amis.
Mais je sais que aucun ne m'en veut pour avoir fait ce choix.

Lamek lui avait dit ça dans un de ses rares moments sérieux, son choix il ne devait pas le faire en fonction des autres mais de lui.
Tiam regarda la marchombre dans les yeux, cherchant au fond de lui-même la réponse, elle lui avait déja dit qu'elle le pendrait sous son aile, implicitement bien sûr.
Il continua de la regarde, le regard flou, un mot revenait sans cesse sans qu'il ne sache pourquoi.
Marchombre... Marchombre... Marchombre...

Mais ces seuls mots lui suffisaient, le jeune baissa la tête un court instant, puis la releva, le regard empli de sérieux, de respect, ces sentiments que lui avaient transmis sa mère, son père, Lamek.
- Je te suis Flèche de l'Ombreuse, à partir de maintenant je suis à toi, mais avant je voudrais te demander de prévenir Lamek, il n'aime pas les surprises de ce genre.

Le Faël prit une flèche de son carquois, la posa à terre et la cassa.
- Je jure sur la flèche de te suivre durant mes trois années d'entraînement, de t'obeir sans fléchir ni discuter.

Une fois son serment prêté, il se tourna vers les portes de la ville, le regard vague, pensant à son ami, son frère qu'il venait de laisser derrière lui, la joie de devenir apprenti ne gommait pas la tristesse qu'il éprouvait pour le fait qu'il lui tourne le dos.

Naorha inspira profondément. Tiam avait fait son choix. Désormais, sa vie serait liée à la sienne... Elle lui prit alors la main puis passa ses doigts sur la paume du Faël, fermant les yeux pour tenter de trouver quelque chose sur ou sous sa peau. Une chose qui la fit apparemment sourire.
-Tu as des mains de trappeur, jeune apprenti, lui dit-elle avec moquerie en arrêtant son examen. Dans trois ans, j'espère qu'ils deviendront ce que j'attends : des mains de marchombre.
Elle eu un nouveau sourire, puis claqua des doigts.
-Allez, en selle, jeune Faël ! Je crois que tu meurs d'envie de revoir ton ami... Ça tombe bien, moi aussi.
Elle ne fit même pas attention au regard incrédule que lui jeta Tiam, se contentant d'éclater de rire avant d'indiquer l'Est.
-Le voyage sera sans doute plus long, je tiens à commencer à t'initier un peu au maniement de la lame ainsi qu'à un autre exercice que peu de marchombres ont l'occasion de faire régulièrement : la méditation. Quand nous seront à la Forêt Faël, je verrais ce que je pourrais faire de toi. Attends toi à un apprentissage à ma manière : mystérieux mais passionnant.

Fin du Rp pour moi, je reprends à la Forêt Faël

Tiam n'avait pas comprit, il se contenta de suivre la cascade de rire.
Le Faël monta sur sa monture, perplexe. L'avait-elle testé ? Décidément les marchombres étaient des êtres bien mystérieux...

Il observa la marchombre lui désigna l'Est, la direction pour la Forêt Faël, ce lieu lui manquait un peu, il devait l'avouer, un endroit si calme, sauvage, Faël.
Le jeune homme regarda ensuite ses mains, des mains de trappeur avait-elle dit ?
A quoi pensait-elle en lui disant cela...
Ses pensées se reportèrent sur sa formation, trois années, années durant lesquelles il apprendrait des arts secrets, un sourire apparut sur son visage, se pourrait-il que Lamek soit aussi doué que les bruits à son sujet ? Il ne l'avait jamais vérifié, et franchement il ne voulait pas, les petites démonstrations de Naorha lui suffisaient, toutes étaient rapides, mortelles.
Son cheval le sortit de ses pensées en cabrant, apparemment la monture était de son avis mais preferait ne pas y penser. Naorha semblait observer l'horizon, pensait-elle à son ami ? Il le pensait...

Tiam fit avancer sa monture en direction de la Forêt Faël suivi de la marchombre, il avait hâte de commencer son entraînement, mais aussi de revoir son ami sain et sauf.